L'article
Une fête multiculturelle pour les migrants
24.11.15 - Accueil. Une Eglise accueille près de 200 migrants pour sa fête de Noël.
Un rendez-vous incontournable, qui permet de tisser des liens profonds.
Un rendez-vous incontournable, qui permet de tisser des liens profonds.
200 personnes de trente nationalités. Des migrants de pays arabes, africains, asiatiques, sud-américains et du sud de l’Europe, d’arrière-plans culturels et religieux variés. Un accueil proposé par une soixantaine de chrétiens. Une fête chaleureuse avec tout ce beau monde. C’est ce que propose chaque année à Noël une Eglise évangélique de Winterthour, qui a à cœur de venir à la rencontre des migrants. Ces festivités de fin d’année sont le point d’orgue des activités proposées tout au long de l’année par cette Eglise GvC Chile Hegi. Ce travail d’intégration avec les réfugiés est établi depuis de nombreuses années.
Partager une histoire qui leur ressemble
Mais pour cette Eglise, Noël constitue vraiment une occasion unique de partager une partie de l’histoire de Noël avec les migrants et de leur redonner de l’espoir. «Nous voulons leur montrer ce que signifie la venue de Jésus sur la terre. Les événements autour de sa naissance sont concrets pour la plupart de ces migrants. Ils reflètent leur propre histoire», explique Daniel Rohner, responsable du travail interculturel de l’Eglise.
Après le repas, l’ambiance est au recueillement : les convives entonnent des chants, passent un moment à prier et regardent les extraits d’un film sur Jésus. Ces éléments ne les choquent visiblement pas. «Au contraire, ils sont touchés et applaudissent même suite à certaines scènes du film», témoigne Daniel Rohner. «Ils viennent d’une culture où parler de religion est normal et quotidien. Lorsqu’ils voient que nous nous intéressons nous aussi à Dieu, cela les impressionne, les rassure». Ainsi, année après année, Daniel Rohner est fasciné par l’ambiance joyeuse.
Une relation de confiance
Si la fête de Noël est belle, c’est aussi le fruit de tout le travail d’intégration proposé tout au long de l’année par l’Eglise. Une confiance s’est établie entre les migrants et les membres de l’Eglise. Déjà par les cours de langue pour les adultes, proposés notamment aux requérants d’asile ; en effet, leur statut ne leur donne pas accès à des cours payés par l’Etat. Mais aussi par le soutien personnel apporté par une équipe de bénévoles, qui les aident à régler des problèmes du quotidien, telle la recherche d’un logement.
Authenticité
Daniel Rohner est le premier surpris de voir combien une fête facilite ou accélère l’intégration des migrants. Des liens et des amitiés se tissent. Il voit le mélange des cultures comme une chance, pour que les réfugiés et les migrants plus généralement trouvent leur place en Suisse. «Nous ne devons pas faire d’efforts pour nous adapter aux différentes cultures de nos interlocuteurs. Ce pas, ce sont eux qui le font. En étant authentiques et encourageants, nous favorisons des relations de confiance. Et c’est ainsi que l’intégration devient possible.»
La première poignée de main
Aujourd’hui, ce ne sont pas que les hommes qui saluent Daniel Rohner lorsqu’ils le croisent dans la rue. Les femmes de pays orientaux lui offrent souvent aussi une poignée de main. Un geste impensable dans leur pays d’origine. «Décidément, partager un bon repas, en signe d’hospitalité, peut produire des miracles !»
Thomas Hanimann
Partager une histoire qui leur ressemble
Mais pour cette Eglise, Noël constitue vraiment une occasion unique de partager une partie de l’histoire de Noël avec les migrants et de leur redonner de l’espoir. «Nous voulons leur montrer ce que signifie la venue de Jésus sur la terre. Les événements autour de sa naissance sont concrets pour la plupart de ces migrants. Ils reflètent leur propre histoire», explique Daniel Rohner, responsable du travail interculturel de l’Eglise.
Après le repas, l’ambiance est au recueillement : les convives entonnent des chants, passent un moment à prier et regardent les extraits d’un film sur Jésus. Ces éléments ne les choquent visiblement pas. «Au contraire, ils sont touchés et applaudissent même suite à certaines scènes du film», témoigne Daniel Rohner. «Ils viennent d’une culture où parler de religion est normal et quotidien. Lorsqu’ils voient que nous nous intéressons nous aussi à Dieu, cela les impressionne, les rassure». Ainsi, année après année, Daniel Rohner est fasciné par l’ambiance joyeuse.
Une relation de confiance
Si la fête de Noël est belle, c’est aussi le fruit de tout le travail d’intégration proposé tout au long de l’année par l’Eglise. Une confiance s’est établie entre les migrants et les membres de l’Eglise. Déjà par les cours de langue pour les adultes, proposés notamment aux requérants d’asile ; en effet, leur statut ne leur donne pas accès à des cours payés par l’Etat. Mais aussi par le soutien personnel apporté par une équipe de bénévoles, qui les aident à régler des problèmes du quotidien, telle la recherche d’un logement.
Authenticité
Daniel Rohner est le premier surpris de voir combien une fête facilite ou accélère l’intégration des migrants. Des liens et des amitiés se tissent. Il voit le mélange des cultures comme une chance, pour que les réfugiés et les migrants plus généralement trouvent leur place en Suisse. «Nous ne devons pas faire d’efforts pour nous adapter aux différentes cultures de nos interlocuteurs. Ce pas, ce sont eux qui le font. En étant authentiques et encourageants, nous favorisons des relations de confiance. Et c’est ainsi que l’intégration devient possible.»
La première poignée de main
Aujourd’hui, ce ne sont pas que les hommes qui saluent Daniel Rohner lorsqu’ils le croisent dans la rue. Les femmes de pays orientaux lui offrent souvent aussi une poignée de main. Un geste impensable dans leur pays d’origine. «Décidément, partager un bon repas, en signe d’hospitalité, peut produire des miracles !»
Thomas Hanimann
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Illustration/Photo: © Alliance Presse