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De la mode à la soupe populaire

De la mode à la soupe populaire
 
24.11.15 - Portrait. Tina Weiss a cherché son bonheur dans la consommation, la séduction et les couleurs de la mode. Mais cet univers de la beauté extérieure n’a pas réussi à remplir son vide intérieur.
Libraire de formation, Tina Weiss entre dans le monde de la mode très jeune. De nombreuses jeunes femmes voudraient bien être à sa place. Icône de la mode, ses chroniques sont publiées et diffusées aussi bien par Playboy, Telbärn et 20 Minutes, que par le quotidien suisse le Blick. Une célébrité à laquelle il ne manque qu’une belle voix pour réaliser son rêve d’enfant : être une popstar.
Côté cœur, elle papillonne d’amants en amours. Elle reste tout de même lovée dans les bras d’un même homme durant six ans. Mais juste avant d’avoir trente ans, elle considère que cette liaison ne correspond pas à son image de «Venus». Elle rompt pour donner un nouveau coup d’accélérateur à son image. Dans le monde de la fête et de la mode, on célèbre cette jeune femme qui crée une marque autour de sa personne. Elle organise des fêtes «World of Venus» et des défilés.

Le château de cartes s’effondre
Mais cette vie est trop belle pour durer. Alors qu’elle a trente-deux ans, elle est rattrapée par une sorte de psychose . Elle se met à éprouver angoisse et culpabilité. Durant trois mois, elle peine à sortir de chez elle et n’est plus capable de travailler.
Que pourrait-elle entreprendre pour changer de vie ?, s’interroge-t-elle. Elle tente de tourner la page, quitte Berne pour Zurich. Elle y décroche un mandat comme experte de mode, se lance dans la photo et démarre sa propre agence de promotion. Mais rien n’y fait. Elle a beau chercher à s’épanouir dans son activité grisante, le sentiment de vide intérieur reste tenace.
Elle se livre alors à une sorte de quête spirituelle. Des pratiques ésotériques au chamanisme, en passant par l’astrologie ou le bouddhisme, elle essaie tout pour faire disparaître le vide qu’elle ressent au fond d’elle-même.
La foi chrétienne, en revanche, n’entre pas en ligne de compte. «Jésus n’était pas dans mon champ de vision», raconte-t-elle. Elle n’est plus entrée dans une Eglise depuis le jour de sa confirmation. Le seul souvenir qu’elle a emporté de cette époque, c’est une phrase de la prière du Notre Père : «Ne nous induis pas en tentation !». «Rien d’intéressant pour ma vie», a-t-elle longtemps pensé, même si elle n’a jamais consciemment rejeté Dieu.

Choquée par la pauvreté
En 2011, elle côtoie la pauvreté lors d’un séjour en Afrique du Sud. «Lorsque j’ai quitté les démunis, j’ai pleuré comme jamais auparavant dans ma vie». Sous le choc, elle décide de vendre sa collection de fringues et part pour l’Inde avec un mimimum d’effets personnels, mais avec un projet. Celui de rejoindre un orphelinat à Varanasi, dans l’Etat d’Uttar Pradesh.
Sans le savoir, elle atterrit dans un orphelinat chrétien et découvre l’amour de Dieu. «J’ai été comme rattrapée par cet amour divin qui pardonne. C’est comme si je ne pouvais pas y échapper. C’était l’amour que je recherchais depuis longtemps». Cette découverte l’encourage à donner à sa vie de meilleurs fondements. Très vite, elle demande à se faire baptiser.
Elle est tellement émerveillée que durant trois ans, elle rejoint plusieurs communautés chrétiennes, dont l’Abri. Sa vision du monde change. L’image qu’elle a cultivée d’elle-même et sa façon de fuir la réalité dans des paradis éphémères s’évaporent. Désormais, elle ne veut vivre que d’un amour et d’une liberté qui la remplissent .

Nouvelle aventure
«Je savoure la vie», nous dit Tina Weiss. Du haut de ses 42 ans, elle n’a pas abandonné son dynamisme. Elle continue d’aimer l’aventure. «Mais Jésus est désormais mon carburant», dit-elle. A Winterthour, dans la banlieue zurichoise, elle a posé sa valise dans la communauté Fingerprint, où elle partage le toit et le couvert avec des gens de la rue. Elle s’est aussi lancée dans des études de théologie. En parallèle, elle s’est engagée dans l’association du pasteur Ernst Sieber, pour venir en aide aux jeunes marginaux et sans-abri de la ville.
Cet été, elle est pourtant repartie pour un lieu de fête , Ibiza, afin d’accompagner des fêtards assommés par des excès d’alcool, de drogues ou de blessures de la vie.
En remettant les pieds dans cet univers de la fête, Tina Weiss a eu l’impression de rejoindre des personnes qui vivent sans accès à la vraie vie. «J’aimerais tellement que toutes ces personnes prennent conscience que Jésus peut reconstruire les relations brisées, accueillir sans jugement et rendre libre tous ceux qui placent leur confiance en lui !»

Thomas Hanimann

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