L'édito de la Rédaction

Faire ou vivre la fête

 
24.11.15 - L'édito de la Rédaction - Depuis le mois d’octobre, nous avons été submergés de publicité au sujet de Noël, envahis de catalogues, invités à consommer toujours plus : gadgets audiovisuels, produits de luxe, montres, bijoux, spiritueux ou champagnes... Et l’on annonçait la fête à tous les étages à grand renfort de musiques tonitruantes, d’écrans vidéo, de décorations multicolores ou d’animations éblouissantes.
Il s’agit de préparer la fête ! Car la fête, on la fera ! Et l’on oubliera tout dans une fuite de la réalité quotidienne. Qu’on s’étourdisse dans l’agitation, dans les décibels ou parfois dans l’alcool, cette fête, on la fera jusque tard dans la nuit, on la fera jusqu’à plus soif...
On fait la fête, on fera la fête ! Mais est-ce vraiment cela la fête ? N’y a-t-il pas une autre manière de faire la fête ? Ou, plutôt, ne s’agirait-il pas de vivre la fête ? Vivre la fête, en effet, ne consiste pas dans l’oubli et la fuite : c’est bien plus le partage et la rencontre.
La fête, la vraie fête, la fête vécue, je l’ai vue l’autre jour dans les yeux de ces enfants syriens soignés dans un hôpital d’Amman, eux qui avaient été mutilés par les bombardements dans leur pays. Malgré les atrocités vécues, le simple fait d’être pris en charge, d’être soignés, d’être réconfortés par des bénévoles permettait à ces enfants de vivre la fête, une lueur d’espérance brillant dans leurs yeux.
La fête, la vraie fête, la fête vécue, je l’ai vue aussi dans un petit film, montré à Visions du Réel, Festival international de cinéma Nyon, film où l’on voyait un couple de réfugiés, jeunes mariés, accueillis dans une école en Bulgarie après avoir dû tout abandonner ; malgré la promiscuité et la précarité de leur situation, ils s’efforçaient de fêter malgré tout leur lune de miel. Fêter malgré le désespoir, fêter malgré la détresse, car là encore quelqu’un s’occupe de vous, vous porte secours, vous apporte de l’espoir.
La fête vécue, n’est-ce pas aussi ce que vivra cette paroisse de Zurich qui organise à Noël un repas et une fête pour deux cents réfugiés, eux qui ont connu les férocités de leurs pays et vécu la douleur de l’exil, avant de connaître à Noël la chaleur du partage gratuit et de la communauté vécue ?
Certains puisent leur joie et leur espérance dans l’amour reçu du Divin, un amour illustré à Noël par la naissance du Christ Jésus, lui qui inspire à tant de personnes cette étincelle d’espérance qui permet la vraie fête.

Claude Ruey, Président de Visions du Réel, Président de l’EPER Entraide protestante

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