L'article
Le Brésil, une ferveur spirituelle immense
02.05.14 - Vécu. Les Eglises évangéliques ont toujours plus de succès au Brésil. Comment expliquer cette effervescence spirituelle dans un pays en plein essor économique ?
Les Brésiliens, pour la plupart, reçoivent une éducation et une instruction ténues. Ils manquent de repères, partagés entre un développement économique croissant et des coutumes ancestrales. Ils cherchent un mieux-vivre. Or, cet idéal, ils le trouvent dans les Eglises évangéliques, qui ont gagné 20 millions de fidèles depuis 2000. Le nom de Jésus figure partout ! Et dans les milieux évangéliques, le football n’est pas considéré comme un vice passionnel. Tel le carnaval. Au contraire, ce sport est le vecteur principal de l’orgueil que portent tous les Brésiliens à leur pays. Un curieux mélange entre foot et foi.
Un pasteur priera pour la victoire du Brésil
«Ma famille et moi prierons pour la victoire de la Seleção avant chacun de ses matchs», proclame Wilton, 52 ans, pasteur depuis 15 ans de l’Eglise baptiste nationale du Mont-Calvaire, à Salvador : «Jésus est mon modèle.»
Un administrateur qui confie ses affaires à Christ
A 25 ans, Hubert est déjà administrateur de deux restaurants, le sien et celui de sa mère. Son épouse et lui participent aux études bibliques et aux cultes d’une Assemblée de Dieu dans un quartier balnéaire de Salvador. Hubert a grandi dans cette congrégation, la plus importante au Brésil, et affirme n’avoir jamais douté de la présence de Dieu. «Pour chaque promotion commerciale, je prie le Christ puis le remercie». Hubert regardera tous les matchs de la Seleção à la TV.
«Il n’y a qu’un seul Dieu»
Ana, 37 ans, raconte : «Un jour, j’ai voulu faire entrer en moi une orixá» (ndlr : ces esprits sont en liaison avec la nature et la famille et sont invoqués lors de cérémonies). Durant sept jours, Ana ne boit plus d’alcool, ne fume plus, s’abstient de toute relation sexuelle et prend un bain de roses blanches selon la tradition du Candomblé. Mais les orixás lui font savoir qu’ils n’ont pas l’autorisation d’entrer en elle...
C’est que depuis trois ans, son nouveau compagnon, un adventiste, tente de l’initier à l’Evangile. Ana va alors demander à Dieu une preuve de son existence. Elle veut une fille, car elle a déjà trois garçons. Et Ana de se retrouver enceinte. Depuis, elle témoigne : «Il n’y a qu’un seul Dieu.»
Une Eglise qui se préoccupe de ses fidèles
Les Brésiliens n’hésitent pas à changer de dénomination pour trouver une communauté à leur convenance. Ainsi, Marilda, 36 ans, a fait partie durant 14 ans de l’Eglise baptiste d’une favela. Puis, elle s’est dirigée vers une Eglise charismatique qui organisait une campagne destinée aux entrepreneurs indépendants. Résultat : son salon de coiffure a vu sa clientèle augmenter. «Le cours nous a enseigné à avoir plus de foi en Dieu pour nos affaires.»
Marilda fait partie de ces catholiques qui ont rejoint les évangélique s: «L’Eglise baptiste que j’ai découverte se préoccupait plus de ses fidèles.»
A l’approche du Mondial, elle ajoute : «Comme toutes les Brésiliennes, je soutiendrai de tout cœur mon pays.»
Emmanuel Manzi
Un pasteur priera pour la victoire du Brésil
«Ma famille et moi prierons pour la victoire de la Seleção avant chacun de ses matchs», proclame Wilton, 52 ans, pasteur depuis 15 ans de l’Eglise baptiste nationale du Mont-Calvaire, à Salvador : «Jésus est mon modèle.»
Un administrateur qui confie ses affaires à Christ
A 25 ans, Hubert est déjà administrateur de deux restaurants, le sien et celui de sa mère. Son épouse et lui participent aux études bibliques et aux cultes d’une Assemblée de Dieu dans un quartier balnéaire de Salvador. Hubert a grandi dans cette congrégation, la plus importante au Brésil, et affirme n’avoir jamais douté de la présence de Dieu. «Pour chaque promotion commerciale, je prie le Christ puis le remercie». Hubert regardera tous les matchs de la Seleção à la TV.
«Il n’y a qu’un seul Dieu»
Ana, 37 ans, raconte : «Un jour, j’ai voulu faire entrer en moi une orixá» (ndlr : ces esprits sont en liaison avec la nature et la famille et sont invoqués lors de cérémonies). Durant sept jours, Ana ne boit plus d’alcool, ne fume plus, s’abstient de toute relation sexuelle et prend un bain de roses blanches selon la tradition du Candomblé. Mais les orixás lui font savoir qu’ils n’ont pas l’autorisation d’entrer en elle...
C’est que depuis trois ans, son nouveau compagnon, un adventiste, tente de l’initier à l’Evangile. Ana va alors demander à Dieu une preuve de son existence. Elle veut une fille, car elle a déjà trois garçons. Et Ana de se retrouver enceinte. Depuis, elle témoigne : «Il n’y a qu’un seul Dieu.»
Une Eglise qui se préoccupe de ses fidèles
Les Brésiliens n’hésitent pas à changer de dénomination pour trouver une communauté à leur convenance. Ainsi, Marilda, 36 ans, a fait partie durant 14 ans de l’Eglise baptiste d’une favela. Puis, elle s’est dirigée vers une Eglise charismatique qui organisait une campagne destinée aux entrepreneurs indépendants. Résultat : son salon de coiffure a vu sa clientèle augmenter. «Le cours nous a enseigné à avoir plus de foi en Dieu pour nos affaires.»
Marilda fait partie de ces catholiques qui ont rejoint les évangélique s: «L’Eglise baptiste que j’ai découverte se préoccupait plus de ses fidèles.»
A l’approche du Mondial, elle ajoute : «Comme toutes les Brésiliennes, je soutiendrai de tout cœur mon pays.»
Emmanuel Manzi
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