L'article
Foot, Brésil, prostitution
02.05.14 - Solidarité. De nombreuses Brésiliennes sont victimes de la prostitution forcée dans nos contrées. Lucia se bat contre cette exploitation.
Un Mondial au Brésil, qu’est-ce que cela évoque chez vous ? Des grands noms du foot comme Neymar, Daniel Alves ou David Luiz, bien sûr. La fête aussi : la plage de Copacabana, la samba et la caïpirinha.
Mais derrière ces aspects festifs se cache une réalité beaucoup moins rose. Près d’un million de personnes sont victimes de la traite humaine dans ce pays réputé pour fournir des femmes et des enfants aux réseaux de prostitution de plusieurs pays.
De fausses promesses
En l’an 2000, Lúcia Amélia Brüllhardt a fondé l’association Madalena’s pour venir en aide aux travailleuses du sexe brésiliennes en Suisse. «La majorité de ces femmes ont été trompées. On leur a promis des emplois de nounous, d’aides-soignantes ou de danseuses». Mais arrivées sur le territoire helvétique, elles ont été contraintes de se prostituer et n’osent souvent pas dénoncer les proxénètes, de crainte d’être expulsées. «Nous avons vu la précarité dans laquelle vivent ces personnes exploitées, abusées et humiliées à la fois sur le plan physique et émotionnel», déclare Lùcia, qui a elle-même connu ce triste sort.
Son association va donc à la rencontre des femmes (et parfois hommes) dans les salons de massage, cabarets, clubs de sauna ou autres lieux de rencontre de la communauté brésilienne, pour distribuer des brochures d’information avec des adresses utiles.
150 femmes sauvées
En treize ans d’activités, Madalena’s, qui travaille en étroite collaboration avec les autorités suisses et brésiliennes, a aidé près de 150 femmes à rentrer dans leur pays.
Mais l’association helvético-brésilienne est aussi active dans la prévention au Brésil : «Dans diverses régions du pays, nous avons 83 collaborateurs qui font un travail important de prévention dans les écoles, afin d’informer et alerter la jeunesse brésilienne», explique Lùcia.
Prévention parmi les jeunes
Pour mettre en garde les plus jeunes, Lucià a publié Les aventures de Madaleninha et la disparition de Bubu. Ce livre a déjà été distribué a plus de 20 000 exemplaires dans deux cents écoles de l’Etat de Pernanbuco. D’autres régions du Brésil devraient bientôt le recevoir.
En amont du Mondial, les équipiers de Madalena’s ont aussi commencé à informer la population sur les risques liés à la venue massive de touristes pas toujours bien intentionnés.
La foi, moteur de son action
Pour sa campagne de la fraternité 2014, l’Eglise catholique a aussi choisi d’attirer l’attention sur ce sujet : «Ne fermons pas les yeux, tous les jours des enfants et adultes sont trompés par des promesses». Lùcia explique que la foi en Dieu est justement le moteur de son action : «Dieu m’a appris à aimer mon prochain et à me battre pour défendre ses droits. Comme le disait Jésus, la foi sans les actes est morte.»
Sandrine Roulet
Mais derrière ces aspects festifs se cache une réalité beaucoup moins rose. Près d’un million de personnes sont victimes de la traite humaine dans ce pays réputé pour fournir des femmes et des enfants aux réseaux de prostitution de plusieurs pays.
De fausses promesses
En l’an 2000, Lúcia Amélia Brüllhardt a fondé l’association Madalena’s pour venir en aide aux travailleuses du sexe brésiliennes en Suisse. «La majorité de ces femmes ont été trompées. On leur a promis des emplois de nounous, d’aides-soignantes ou de danseuses». Mais arrivées sur le territoire helvétique, elles ont été contraintes de se prostituer et n’osent souvent pas dénoncer les proxénètes, de crainte d’être expulsées. «Nous avons vu la précarité dans laquelle vivent ces personnes exploitées, abusées et humiliées à la fois sur le plan physique et émotionnel», déclare Lùcia, qui a elle-même connu ce triste sort.
Son association va donc à la rencontre des femmes (et parfois hommes) dans les salons de massage, cabarets, clubs de sauna ou autres lieux de rencontre de la communauté brésilienne, pour distribuer des brochures d’information avec des adresses utiles.
150 femmes sauvées
En treize ans d’activités, Madalena’s, qui travaille en étroite collaboration avec les autorités suisses et brésiliennes, a aidé près de 150 femmes à rentrer dans leur pays.
Mais l’association helvético-brésilienne est aussi active dans la prévention au Brésil : «Dans diverses régions du pays, nous avons 83 collaborateurs qui font un travail important de prévention dans les écoles, afin d’informer et alerter la jeunesse brésilienne», explique Lùcia.
Prévention parmi les jeunes
Pour mettre en garde les plus jeunes, Lucià a publié Les aventures de Madaleninha et la disparition de Bubu. Ce livre a déjà été distribué a plus de 20 000 exemplaires dans deux cents écoles de l’Etat de Pernanbuco. D’autres régions du Brésil devraient bientôt le recevoir.
En amont du Mondial, les équipiers de Madalena’s ont aussi commencé à informer la population sur les risques liés à la venue massive de touristes pas toujours bien intentionnés.
La foi, moteur de son action
Pour sa campagne de la fraternité 2014, l’Eglise catholique a aussi choisi d’attirer l’attention sur ce sujet : «Ne fermons pas les yeux, tous les jours des enfants et adultes sont trompés par des promesses». Lùcia explique que la foi en Dieu est justement le moteur de son action : «Dieu m’a appris à aimer mon prochain et à me battre pour défendre ses droits. Comme le disait Jésus, la foi sans les actes est morte.»
Sandrine Roulet
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Illustration/Photo: © Alliance Presse