L'article
A quoi riment leurs gestes religieux sur le terrain?
02.05.14 - Ambiance de stade. Ils se signent avant d’entrer sur le terrain ou lèvent le doigt vers le ciel après avoir marqué un but. Jusqu’à récemment, ils relevaient leur maillot pour laisser apparaître une marque de leur foi.
Le football, une affaire de croyances?
Le football, une affaire de croyances?
Avant d’entrer ou de quitter le terrain, nombreux sont les joueurs qui se signent ou qui embrassent une petite médaille portée autour du cou.
Régulièrement, le Brésilien de Chelsea David Luiz lève l’index et le regard au ciel. Ou joint ses mains comme s’il priait.
Lors du match de Ligue des Champions contre Genk, il avait posé la main sur la tête de Fernando Torres et prié pour lui. Ce dernier avait alors marqué deux des cinq buts de son équipe. Exaucement de prière?
Il y a quelques années, des joueurs chrétiens nous avaient habitués à leur hommage à Jésus, imprimé sur un maillot porté sous celui de leur club et qu’ils montraient à la faveur d’un but. L’affichage de tout message politique ou religieux est aujourd’hui prohibé par la FIFA. En cas de non respect, les joueurs s’exposent à une amende. Drogba et Eboué en ont fait les frais, après avoir rendu hommage à Nelson Mandela fin 2013.
D’authentiques croyants
Les stars du football sont-elles plus superstitieuses ou croyantes que leurs supporters ? François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg et arbitre de football, se réjouit que «certains footballeurs soient d’authentiques croyants, qui placent tout ce qu’ils vivent, y compris leur activité sportive, sous le regard de Dieu».
Adrian Hofmann, aumônier sportif depuis une quinzaine d’années avec Athletes in Action, juge que la provenance des joueurs de premier plan influence notre perception : «Les meilleurs clubs ont dans leurs effectifs une part importante de joueurs d’Amérique du Sud, où il est plus naturel de parler de sa foi». Michel Pont, entraîneur assistant de l’équipe nationale suisse, observe que «les Sud-Américains se signent non-stop, ils sont très croyants». Il ajoute que les musulmans d’Afrique du Nord et des Balkans ne sont pas en reste : «Cette diversité religieuse est le reflet de la société.»
En contact avec de nombreux sportifs, entraîneurs et personnel de clubs, Adrian Hofmann, ancien athlète de l’équipe junior helvétique de ski combiné, explique qu’en Suisse, les gens sont bien plus discrets par rapport à leur foi.
(...)Régulièrement, le Brésilien de Chelsea David Luiz lève l’index et le regard au ciel. Ou joint ses mains comme s’il priait.
Lors du match de Ligue des Champions contre Genk, il avait posé la main sur la tête de Fernando Torres et prié pour lui. Ce dernier avait alors marqué deux des cinq buts de son équipe. Exaucement de prière?
Il y a quelques années, des joueurs chrétiens nous avaient habitués à leur hommage à Jésus, imprimé sur un maillot porté sous celui de leur club et qu’ils montraient à la faveur d’un but. L’affichage de tout message politique ou religieux est aujourd’hui prohibé par la FIFA. En cas de non respect, les joueurs s’exposent à une amende. Drogba et Eboué en ont fait les frais, après avoir rendu hommage à Nelson Mandela fin 2013.
D’authentiques croyants
Les stars du football sont-elles plus superstitieuses ou croyantes que leurs supporters ? François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg et arbitre de football, se réjouit que «certains footballeurs soient d’authentiques croyants, qui placent tout ce qu’ils vivent, y compris leur activité sportive, sous le regard de Dieu».
Adrian Hofmann, aumônier sportif depuis une quinzaine d’années avec Athletes in Action, juge que la provenance des joueurs de premier plan influence notre perception : «Les meilleurs clubs ont dans leurs effectifs une part importante de joueurs d’Amérique du Sud, où il est plus naturel de parler de sa foi». Michel Pont, entraîneur assistant de l’équipe nationale suisse, observe que «les Sud-Américains se signent non-stop, ils sont très croyants». Il ajoute que les musulmans d’Afrique du Nord et des Balkans ne sont pas en reste : «Cette diversité religieuse est le reflet de la société.»
En contact avec de nombreux sportifs, entraîneurs et personnel de clubs, Adrian Hofmann, ancien athlète de l’équipe junior helvétique de ski combiné, explique qu’en Suisse, les gens sont bien plus discrets par rapport à leur foi.
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Illustration/Photo: © Alliance PresseEn savoir plus
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Dieu détermine-t-il l’issue d’un match? François-Xavier Amherdt raconte l’anecdote d’un ami prêtre camérounais, qui connaît bien les joueurs de son pays évoluant dans les championnats européens. Deux d’entre eux, engagés en Première division espagnole, sont venus le voir avant un match qui les opposait. «Ils lui demandaient de prier pour que leur formation remporte la victoire.(...)