L'article
Des paillettes au gospel, Caroline a trouvé la paix
22.11.18 - Choriste de Johnny Hallyday pendant un an, Caroline Blandin aspirait à autre chose. Son chemin l'amène du bouddhisme à Jésus.
A vingt ans, le bac en poche, Caroline Blandin a une révélation: elle veut être chanteuse. Son père guadeloupéen l'a initiée au chant dès son jeune âge et lui a transmis ses références R&B, jazz et gospel. C'est aussi lui qui lui a inculqué le rituel de la prière, qu'elle «perdra» lorsque ses parents divorceront. Cela ne l'empêche pas, vers dix-huit ans, d'être marquée par un rêve dans lequel elle sent l'amour divin. Mais son esprit cartésien prend le dessus: «Dans le monde actuel, on marche au mental, on raisonne beaucoup et on perd cette confiance naturelle en Dieu.»
Jeune adulte, Caroline Blandin oriente sa quête spirituelle vers le bouddhisme japonais. Pendant des années, elle puise dans cette spiritualité des ressources et y trouve une forme de résilience.
Paris, une étape majeure
Pour Caroline Blandin, «le chant est aussi une thérapie, il permet d'exprimer beaucoup de choses et de faire l'apprentissage de l'écoute de soi et des autres». Refusée au conservatoire de musique, la jeune Niçoise se forme en autodidacte, chante dans le groupe de son frère et se produit dans des pianos-bars.
Pensant que son évolution professionnelle se fera à New York, elle monte d'abord à Paris, pour finalement y rester. Elle rencontre le père de son fils, un chanteur du groupe Chance Orchestra avec lequel elle enregistre deux CD et part en tournée. Les portes du métier s'ouvrent et malgré une
séparation difficile d'avec son compagnon, elle est sollicitée comme choriste par de nombreux artistes français et américains. Elle incarnera aussi des rôles dans différentes comédies musicales, comme Lady Capulet dans Roméo et Juliette.
Déceptions
Un jour, une amie parle à Caroline Blandin d'une audition pour devenir choriste de Johnny Hallyday. Elle y participe et à sa surprise, elle est sélectionnée: «Je respectais Johnny mais mon univers, c'était plutôt le jazz et la soul que le rock.» Elle fera une année de tournée avec le king français mais reviendra déçue, constatant un certain sexisme au sein de la production. Bien que de tempérament battant, Caroline Blandin est confrontée à la solitude et aux responsabilités de sa vie de mère célibataire. Ceci sans compter les événements difficiles qui s'enchaînent entre 2008 et 2012: problèmes de santé de son côté et chez sa maman, décision de son fils de rejoindre son père aux USA, etc. «J'étais usée de la vie parisienne et j'éprouvais une fatigue morale», confie-t-elle.
A la recherche de la vérité
Un jour, alors qu'elle pratique sa méditation, Caroline Blandin ressent la présence du Christ et se demande si elle ne s'est pas trompée durant toutes ces années. Le mantra inscrit sur le parchemin bouddhiste devant lequel elle se recueille indique qu'elle se consacre à la loi mystique de l'univers. Et si c'était Jésus? La vérité n'était-elle pas là?
Peu de temps après cette première remise en question, Caroline Blandin fait la connaissance de Thierry, un chrétien engagé qui lui confirme son intuition: «Il m'a parlé avec conviction et a cité le verset de Jean 14, 6: “Jésus est le chemin, la vérité et la vie.”» En commençant à étudier la Bible, elle obtient des réponses satisfaisantes à ses questions. Thierry l'accompagne dans son cheminement de foi jusqu'à son baptême en 2014. Il l'aide aussi à trouver une Eglise à Nice, où elle est revenue s'installer.
Une musique faite de gospel
Caroline Blandin affirme que sa foi chrétienne lui apporte une nouvelle dimension: «On peut avoir cette connexion directe avec le Créateur.» La chanteuse se dit plus sereine et prie avant de prendre ses décisions. Ce sont les relations amicales qui font la différence à ses yeux: «Quand j'ai intégré mon Eglise, j'ai été très émue par la présence de Dieu et cet amour qui émanait des personnes.» Aujourd'hui Caroline Blandin est devenue cheffe de chœur de Holy Voices, une chorale gospel. Pour elle, cette musique est un merveilleux outil de communication entre Dieu et les hommes. Elle souhaite donc se consacrer prochainement à l'écriture d'un album gospel.
Sandrine Roulet
Jeune adulte, Caroline Blandin oriente sa quête spirituelle vers le bouddhisme japonais. Pendant des années, elle puise dans cette spiritualité des ressources et y trouve une forme de résilience.
Paris, une étape majeure
Pour Caroline Blandin, «le chant est aussi une thérapie, il permet d'exprimer beaucoup de choses et de faire l'apprentissage de l'écoute de soi et des autres». Refusée au conservatoire de musique, la jeune Niçoise se forme en autodidacte, chante dans le groupe de son frère et se produit dans des pianos-bars.
Pensant que son évolution professionnelle se fera à New York, elle monte d'abord à Paris, pour finalement y rester. Elle rencontre le père de son fils, un chanteur du groupe Chance Orchestra avec lequel elle enregistre deux CD et part en tournée. Les portes du métier s'ouvrent et malgré une
séparation difficile d'avec son compagnon, elle est sollicitée comme choriste par de nombreux artistes français et américains. Elle incarnera aussi des rôles dans différentes comédies musicales, comme Lady Capulet dans Roméo et Juliette.
Déceptions
Un jour, une amie parle à Caroline Blandin d'une audition pour devenir choriste de Johnny Hallyday. Elle y participe et à sa surprise, elle est sélectionnée: «Je respectais Johnny mais mon univers, c'était plutôt le jazz et la soul que le rock.» Elle fera une année de tournée avec le king français mais reviendra déçue, constatant un certain sexisme au sein de la production. Bien que de tempérament battant, Caroline Blandin est confrontée à la solitude et aux responsabilités de sa vie de mère célibataire. Ceci sans compter les événements difficiles qui s'enchaînent entre 2008 et 2012: problèmes de santé de son côté et chez sa maman, décision de son fils de rejoindre son père aux USA, etc. «J'étais usée de la vie parisienne et j'éprouvais une fatigue morale», confie-t-elle.
A la recherche de la vérité
Un jour, alors qu'elle pratique sa méditation, Caroline Blandin ressent la présence du Christ et se demande si elle ne s'est pas trompée durant toutes ces années. Le mantra inscrit sur le parchemin bouddhiste devant lequel elle se recueille indique qu'elle se consacre à la loi mystique de l'univers. Et si c'était Jésus? La vérité n'était-elle pas là?
Peu de temps après cette première remise en question, Caroline Blandin fait la connaissance de Thierry, un chrétien engagé qui lui confirme son intuition: «Il m'a parlé avec conviction et a cité le verset de Jean 14, 6: “Jésus est le chemin, la vérité et la vie.”» En commençant à étudier la Bible, elle obtient des réponses satisfaisantes à ses questions. Thierry l'accompagne dans son cheminement de foi jusqu'à son baptême en 2014. Il l'aide aussi à trouver une Eglise à Nice, où elle est revenue s'installer.
Une musique faite de gospel
Caroline Blandin affirme que sa foi chrétienne lui apporte une nouvelle dimension: «On peut avoir cette connexion directe avec le Créateur.» La chanteuse se dit plus sereine et prie avant de prendre ses décisions. Ce sont les relations amicales qui font la différence à ses yeux: «Quand j'ai intégré mon Eglise, j'ai été très émue par la présence de Dieu et cet amour qui émanait des personnes.» Aujourd'hui Caroline Blandin est devenue cheffe de chœur de Holy Voices, une chorale gospel. Pour elle, cette musique est un merveilleux outil de communication entre Dieu et les hommes. Elle souhaite donc se consacrer prochainement à l'écriture d'un album gospel.
Sandrine Roulet
Réactions
Crédits
Illustration/Photo: © DR