L'article
Migrant anonyme ou Roi des rois?
22.11.18 - Nous connaissons tous lʼhistoire de Noël, joliment emballée dans le papier cadeau de nos traditions religieuses. Mais, quand on enlève les décorations et que lʼon contemple les faits bruts, on découvre un récit qui ressemble étrangement aux témoignages de migrants que lʼon peut lire dans la presse quotidienne.
Jésus avait une belle position
Comme tant dʼentre eux, Jésus avait une belle position dans son monde. Fils de Dieu, jouissant de lʼamour de son père, il sʼest pourtant exilé sur notre terre. Il est né dans une famille modeste, dans les conditions difficiles que lʼon sait. Il a vécu trente ans comme un anonyme sur notre planète, simple ouvrier ignoré de tous. Les trois dernières années de sa vie, il les a passées à arpenter son pays, sans domicile fixe, changeant régulièrement dʼendroit. Il a consacré son temps à consoler les affligés, guérir les malades, apporter lʼespérance autour de lui. Pour prix de ses efforts, on lʼa cloué sur une croix et enfermé dans une tombe. Mais après trois jours, il est ressuscité et est retourné dans son pays où il nous prépare une place.
Pas un réfugié politique
Jésus nʼétait pas un réfugié politique ou économique, ses motivations étaient autres. Il est venu vivre en migrant parmi nous pour nous dire quʼil existe une autre réalité que celle que nous vivons, une autre espérance, une autre justice. Il est venu pour nous guider sur le chemin de son Royaume. Aujourdʼhui encore, il nous invite à lʼy suivre.
David Métreau
Jésus avait une belle position
Comme tant dʼentre eux, Jésus avait une belle position dans son monde. Fils de Dieu, jouissant de lʼamour de son père, il sʼest pourtant exilé sur notre terre. Il est né dans une famille modeste, dans les conditions difficiles que lʼon sait. Il a vécu trente ans comme un anonyme sur notre planète, simple ouvrier ignoré de tous. Les trois dernières années de sa vie, il les a passées à arpenter son pays, sans domicile fixe, changeant régulièrement dʼendroit. Il a consacré son temps à consoler les affligés, guérir les malades, apporter lʼespérance autour de lui. Pour prix de ses efforts, on lʼa cloué sur une croix et enfermé dans une tombe. Mais après trois jours, il est ressuscité et est retourné dans son pays où il nous prépare une place.
Pas un réfugié politique
Jésus nʼétait pas un réfugié politique ou économique, ses motivations étaient autres. Il est venu vivre en migrant parmi nous pour nous dire quʼil existe une autre réalité que celle que nous vivons, une autre espérance, une autre justice. Il est venu pour nous guider sur le chemin de son Royaume. Aujourdʼhui encore, il nous invite à lʼy suivre.
David Métreau
Réactions
Crédits
Illustration/Photo: © iStockphotoEn savoir plus
Jésus a-t-il vraiment existé?
Bien que de nos jours beaucoup pensent que Jésus n'est qu'une figure mythique et qu'il n'a pas existé, la majorité des historiens, toutes confessions et sensibilités confondues disent le contraire. Oui Jésus, un homme du premier siècle (après lui-même), a bien marché sur cette terre.Il n'y a pas de doute de son existence pour Simon Gathercole, historien spécialiste du Nouveau Testament et directeur des études au Fitzwilliam College de l'université de Cambridge. «Les preuves historiques de Jésus de Nazareth sont à la fois établies de longue date et répandues. En quelques décennies de sa vie supposée, il est mentionné par les historiens juifs et romains, ainsi que par des dizaines de textes chrétiens», explique-t-il dans un entretien pour le journal britannique le Guardian.
Très longtemps, personne n'a remis en cause l'existence de Jésus. Ni le Talmud de Babylone, qui recense des traditions juives, ni même le philosophe Celse du 2e siècle, qui haïssait le Christ, «un personnage qui termina par une mort infâme une vie misérable», selon ses dires, ne contestaient l'existence de Jésus, rapporte l'historien Jean-Christian Petitfils.
«Ce n'est qu'à partir de la Révolution française que des penseurs - issus de cercles de militants athées et anti-chrétiens - remettent en cause l'existence historique de Jésus», souligne David Vincent, doctorant en histoire des religions. «Leurs arguments ne se fondent pas sur l'histoire mais sont idéologiques.»
Aujourd'hui, les deux historiens qui ont le plus écrit pour défendre l'existence de Jésus sont les athées Maurice Casey (anciennement de l'Université de Nottingham) et Bart Ehrman (Université de Caroline du Nord). Ils ont qualifié l'approche qui consiste à croire que Jésus est un mythe, de «pseudo-érudition». Pour Simon Gathercole, les recherches et les «références historiques abondantes» laissent peu de doute sur l'existence de Jésus.
Le débat est ailleurs. «La question la plus intéressante - qui dépasse l'histoire et les faits objectifs - est de savoir si Jésus est mort et revenu à la vie.»