L'article
Couples en crise: les grandes questions qui reviennent
04.02.10 - Cinq conseillers conjugaux et thérapeutes de couple répondent à trois questions:
1. Quel est le plus grand problème des couples aujourd’hui?
2. Quel est le secret des couples qui durent?
3. Dans quelle mesure les convictions religieuses des conjoints/partenaires jouent un rôle majeur dans l’entente du couple?
1. Quel est le plus grand problème des couples aujourd’hui?
2. Quel est le secret des couples qui durent?
3. Dans quelle mesure les convictions religieuses des conjoints/partenaires jouent un rôle majeur dans l’entente du couple?
Marlise Bachmann Born, psychologue et thérapeute de couple selon la méthode Imago (Nyon)
1. La majorité des couples qui viennent nous voir souffrent de conflits récurrents, d’un sentiment de solitude ou de manque de communication. Souvent ils oublient de prendre soin de leur relation conjugale, trop absorbés par leur travail ou la relation parentale.
2. Prendre du temps l’un pour l’autre au moins une fois par semaine. Echanger, exprimer ses besoins et ses désirs, plutôt que ses plaintes, partager ses rêves pour l’avenir, se donner des appréciations positives, avoir des loisirs ensemble, rire, jouer... La sexualité est de l’ordre du jeu !
3. Des valeurs communes aident dans la prise de décisions, l’éducation des enfants, le type d’activités que le couple va partager et les projets d’avenir. Des conjoints chrétiens vivent a priori du pardon divin et seront donc plus à même d’accorder le pardon, permettant au couple de rebondir et se reconstruire.
Manfred Engeli, Dr en psychologie et psychothérapeute (Berne)
1. Le manque de ténacité : beaucoup de couples ne jugent plus important d’être fidèle à son conjoint et de tenir bon par rapport à l’engagement pris lors du mariage.
2. En voici deux : tout d’abord le fait d’être d’accord de renoncer à des droits, au droit d’être satisfait dans ses besoins, au droit d’être tout le temps compris. Ensuite : avoir saisi que pour aimer, il faut de la volonté et de la maîtrise de soi.
3. Des convictions religieuses partagées créent une base commune, un système de valeurs qui unit. C’est important .
Pour moi, une foi chrétienne partagée va plus loin. Elle permet aux conjoints de faire de Dieu leur premier partenaire. Et Dieu va travailler à l’unité du couple et aider chaque conjoint à aimer l’autre.
Thierry et Monique Juvet, conseillers conjugaux (Institution des diaconesses de St-Loup)
1. A coup sûr la communication. Souvent les conjoints ne savent pas s'écouter et se croisent dans leur communication. Souvent ils ne se comprennent pas et cherchent des solutions sans avoir compris la pensée de l'autre.
2. Avoir de la bienveillance à l'endroit de l'autre et développer de la connivence. Les conjoints dont le couple dure ont souvent décidé d'être bienveillants l'un à l'endroit et de ne pas soupçonner le mal chez l'autre.
3. Pour le meilleur et pour le pire! Parfois les conjoints parviennent à développer une connivence spirituelle, et c'est pour le meilleur! Parfois la spiritualité de l'un empêche de voir les vrais problèmes. On compte sur Dieu et on reste passif dans la relation. Là, c'est souvent le pire!
Gabrielle Pilet Decorvet, pasteure, Office protestant de consultations conjugales et familiales (Genève)
1. Le problème le plus fréquemment évoqué dans mon bureau, c'est le manque de communication
2. Si je le savais, je serais riche! Chaque couple est une alchimie singulière. La recette de l'un n'est pas valable pour l'autre, mais certains ingrédients se retrouvent fréquemment: accepter que l'autre soit différent et le respecter; la capacité à se remettre en question et à négocier, le partage d'une intimité qui ne se limite de loin pas à la sexualité.
3. Tout dépend des couples. Pour certains, partager la même appartenance religieuse et la transmettre aux enfants est fondamental. Le problème se pose alors si la foi d'un des conjoints change.
Pour d'autres, la liberté est posée dès le départ. Par contre, la transmission aux enfants est plus délicate. Les valeurs de l'un et de l'autre doivent se retrouver un minimum pour éviter l'impasse.
Christian Reichel, conseiller conjugal (Renens)
1. L'insatisfaction! Lorsque le niveau d'insatisfaction de l'un ou de l'autre monte, le couple connaît de grandes difficultés.
2. L'humour! Arriver à prendre du recul sur la situation, se voir en tant que couple à partir d'un point élevé: quand il y a cette capacité, il est possible de prendre des mesures pour pallier à certaines difficultés. Et cela fait partie du recul de rire de soi et de se dire: «Qu'est-ce qu'on est bêtes de ne pas pouvoir s'entendre!»
3. Si chaque conjoint met ses convictions spirituelles en action, alors la foi en Dieu peut devenir un vrai pilier dans la vie d'un couple. Elle leur permet de vivre une stabilité et un amour partagés, ainsi que de goûter à une force renouvelée.
1. La majorité des couples qui viennent nous voir souffrent de conflits récurrents, d’un sentiment de solitude ou de manque de communication. Souvent ils oublient de prendre soin de leur relation conjugale, trop absorbés par leur travail ou la relation parentale.
2. Prendre du temps l’un pour l’autre au moins une fois par semaine. Echanger, exprimer ses besoins et ses désirs, plutôt que ses plaintes, partager ses rêves pour l’avenir, se donner des appréciations positives, avoir des loisirs ensemble, rire, jouer... La sexualité est de l’ordre du jeu !
3. Des valeurs communes aident dans la prise de décisions, l’éducation des enfants, le type d’activités que le couple va partager et les projets d’avenir. Des conjoints chrétiens vivent a priori du pardon divin et seront donc plus à même d’accorder le pardon, permettant au couple de rebondir et se reconstruire.
Manfred Engeli, Dr en psychologie et psychothérapeute (Berne)
1. Le manque de ténacité : beaucoup de couples ne jugent plus important d’être fidèle à son conjoint et de tenir bon par rapport à l’engagement pris lors du mariage.
2. En voici deux : tout d’abord le fait d’être d’accord de renoncer à des droits, au droit d’être satisfait dans ses besoins, au droit d’être tout le temps compris. Ensuite : avoir saisi que pour aimer, il faut de la volonté et de la maîtrise de soi.
3. Des convictions religieuses partagées créent une base commune, un système de valeurs qui unit. C’est important .
Pour moi, une foi chrétienne partagée va plus loin. Elle permet aux conjoints de faire de Dieu leur premier partenaire. Et Dieu va travailler à l’unité du couple et aider chaque conjoint à aimer l’autre.
Thierry et Monique Juvet, conseillers conjugaux (Institution des diaconesses de St-Loup)
1. A coup sûr la communication. Souvent les conjoints ne savent pas s'écouter et se croisent dans leur communication. Souvent ils ne se comprennent pas et cherchent des solutions sans avoir compris la pensée de l'autre.
2. Avoir de la bienveillance à l'endroit de l'autre et développer de la connivence. Les conjoints dont le couple dure ont souvent décidé d'être bienveillants l'un à l'endroit et de ne pas soupçonner le mal chez l'autre.
3. Pour le meilleur et pour le pire! Parfois les conjoints parviennent à développer une connivence spirituelle, et c'est pour le meilleur! Parfois la spiritualité de l'un empêche de voir les vrais problèmes. On compte sur Dieu et on reste passif dans la relation. Là, c'est souvent le pire!
Gabrielle Pilet Decorvet, pasteure, Office protestant de consultations conjugales et familiales (Genève)
1. Le problème le plus fréquemment évoqué dans mon bureau, c'est le manque de communication
2. Si je le savais, je serais riche! Chaque couple est une alchimie singulière. La recette de l'un n'est pas valable pour l'autre, mais certains ingrédients se retrouvent fréquemment: accepter que l'autre soit différent et le respecter; la capacité à se remettre en question et à négocier, le partage d'une intimité qui ne se limite de loin pas à la sexualité.
3. Tout dépend des couples. Pour certains, partager la même appartenance religieuse et la transmettre aux enfants est fondamental. Le problème se pose alors si la foi d'un des conjoints change.
Pour d'autres, la liberté est posée dès le départ. Par contre, la transmission aux enfants est plus délicate. Les valeurs de l'un et de l'autre doivent se retrouver un minimum pour éviter l'impasse.
Christian Reichel, conseiller conjugal (Renens)
1. L'insatisfaction! Lorsque le niveau d'insatisfaction de l'un ou de l'autre monte, le couple connaît de grandes difficultés.
2. L'humour! Arriver à prendre du recul sur la situation, se voir en tant que couple à partir d'un point élevé: quand il y a cette capacité, il est possible de prendre des mesures pour pallier à certaines difficultés. Et cela fait partie du recul de rire de soi et de se dire: «Qu'est-ce qu'on est bêtes de ne pas pouvoir s'entendre!»
3. Si chaque conjoint met ses convictions spirituelles en action, alors la foi en Dieu peut devenir un vrai pilier dans la vie d'un couple. Elle leur permet de vivre une stabilité et un amour partagés, ainsi que de goûter à une force renouvelée.
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