L'article
Jésus a-t-il réellement existé?
La fiabilité des Evangiles
«Les Evangiles restent les principaux témoignages de l’existence historique de Jésus», souligne Daniel Arnold, professeur de théologie à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier. Mais sont-ils fiables?
Témoignages acceptés par tout le monde à l’époque
«Deux ont été rédigés par des témoins oculaires (Matthieu et Jean), deux par des gens qui ont mené une enquête minutieuse auprès de témoins (Marc et Luc). Nous avons donc quatre récits d’une même réalité, alors qu’à l’époque, il était rare d’avoir plus d’un témoignage!». Le professeur ajoute qu’au moment de la rédaction des Evangiles, de nombreuses personnes ayant observé les actes de Jésus et entendu ses discours, étaient encore en vie.
Si les auteurs des Evangiles avaient écrit quelque chose d’erroné, de nombreux témoins auraient pu contester leurs dires. Mais personne ne l’a fait. Daniel Arnold relève que les Evangiles ont été «reconnus de manière unanime par le monde chrétien de l’époque, qui n’était pas organisé partout. Ils n’ont pas été imposés par une autorité ecclésiastique.»
Yannick Imbert ajoute: «Dans les Evangiles, tout est concordant et respecte les critères de validité d’un témoignage oculaire». D’une part, dit-il, le récit est sobre, sans embellissement ou aspects légendaires. D’autre part, la franchise et la fidélité ressortent de ces récits, par exemple avec une description des disciples qui est loin de les présenter sous un jour favorable! Et l’archéologie et l’histoire ont confirmé ce que les Evangiles disent des coutumes de l’époque, des lieux et des personnages en vue.
La résurrection, une pure invention?
Enfin, pourquoi les disciples seraient-ils allés jusqu’à souffrir le martyr pour répandre une histoire qu’ils auraient inventée et qui n’avait rien à leur apporter? «Jamais l’Eglise et les premiers apôtres n’auraient accompli ce qu’ils ont accompli si ce n’était pour un homme mort et... mort. S’ils l’ont fait, c’est parce que cet homme est ressuscité (photo du supposé tombeau de Jésus à Jérusalem). Dans la même ligne, seule une résurrection historique de Jésus peut expliquer la propagande ferme et violente des Juifs de l’époque contre ce qu’ils appelaient la “secte du Nazaréen”», conclut le professeur Yannick Imbert.
Jérémie Cavin
«Les Evangiles restent les principaux témoignages de l’existence historique de Jésus», souligne Daniel Arnold, professeur de théologie à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier. Mais sont-ils fiables?
Témoignages acceptés par tout le monde à l’époque
«Deux ont été rédigés par des témoins oculaires (Matthieu et Jean), deux par des gens qui ont mené une enquête minutieuse auprès de témoins (Marc et Luc). Nous avons donc quatre récits d’une même réalité, alors qu’à l’époque, il était rare d’avoir plus d’un témoignage!». Le professeur ajoute qu’au moment de la rédaction des Evangiles, de nombreuses personnes ayant observé les actes de Jésus et entendu ses discours, étaient encore en vie.
Si les auteurs des Evangiles avaient écrit quelque chose d’erroné, de nombreux témoins auraient pu contester leurs dires. Mais personne ne l’a fait. Daniel Arnold relève que les Evangiles ont été «reconnus de manière unanime par le monde chrétien de l’époque, qui n’était pas organisé partout. Ils n’ont pas été imposés par une autorité ecclésiastique.»
Yannick Imbert ajoute: «Dans les Evangiles, tout est concordant et respecte les critères de validité d’un témoignage oculaire». D’une part, dit-il, le récit est sobre, sans embellissement ou aspects légendaires. D’autre part, la franchise et la fidélité ressortent de ces récits, par exemple avec une description des disciples qui est loin de les présenter sous un jour favorable! Et l’archéologie et l’histoire ont confirmé ce que les Evangiles disent des coutumes de l’époque, des lieux et des personnages en vue.
La résurrection, une pure invention?
Enfin, pourquoi les disciples seraient-ils allés jusqu’à souffrir le martyr pour répandre une histoire qu’ils auraient inventée et qui n’avait rien à leur apporter? «Jamais l’Eglise et les premiers apôtres n’auraient accompli ce qu’ils ont accompli si ce n’était pour un homme mort et... mort. S’ils l’ont fait, c’est parce que cet homme est ressuscité (photo du supposé tombeau de Jésus à Jérusalem). Dans la même ligne, seule une résurrection historique de Jésus peut expliquer la propagande ferme et violente des Juifs de l’époque contre ce qu’ils appelaient la “secte du Nazaréen”», conclut le professeur Yannick Imbert.
Jérémie Cavin
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Illustration/Photo: © Alliance PresseEn savoir plus
Est-il nécessaire de prouver Jésus et la Bible?
D’un point de vue scientifique, il est pertinent de se demander si Jésus a existé. Les indices évoqués ci-contre rappellent que les croyances chrétiennes se veulent ancrées dans une réalité historique, temporelle et spatiale.Cependant, au fil des siècles, cette recherche est parfois devenue mystique et a conduit à des abus, perdant toute pertinence scientifique. La question du Saint Suaire, linceul dans lequel Jésus aurait été enveloppé, a connu maints rebondissements au cours de l’histoire. Au final, aucune certitude! De même, quantité de gens ont assuré avoir retrouvé un morceau de la croix sur laquelle Jésus a été cloué. Les Croisés ont même fait de la «Vraie Croix» un symbole de leur lutte. A l’époque, Calvin avait ironisé en disant que, avec tous ces morceaux de croix, «on aurait pu chauffer Rome pendant un an». Toujours dans la catégorie des reliques, on a même évoqué l’existence d’un Saint Prépuce ou d’une Sainte Larme.
Ultimement, et au-delà de ces recherches, toutes les preuves scientifiques ou historiques du monde ne pourront ni convaincre quelqu’un qui ne veut pas croire, ni lui faire rencontrer Jésus: «Je ne peux connaître Jésus que par les Evangiles. Après, c’est une question de foi. Je dois faire confiance aux paroles que Jésus a prononcées et croire en elles pour avoir la vie éternelle, même si elles ne peuvent pas être vérifiées dans ce monde», conclut Daniel Arnold.
Jérémie Cavin