L'article
«Donner, c’est investir»
09.11.12 - Pour Eric Jaffrain, expert en marketing non-marchand, la générosité dépend de l’héritage religieux. Entretien
Pourquoi les gens donnent-ils suite à des appels de fonds ?
En Europe, dans les pays latins d’arrière-plan catholique, les gens donnent pour faire leur bonne action. Dans les pays d’arrière-plan protestant que sont les pays anglo-saxons et la Suisse (le pays donateur le plus généreux au monde), le don est davantage perçu comme un investissement.
Dans les pays latins, le don du riche pour le pauvre est suffisant pour garantir sa survie, mais insuffisant pour le faire sortir de son état de pauvreté. En terre protestante, on assiste d’abord au don solidaire, au don investissement. Le message que fait passer le donateur est le suivant : «Je t’aide pour que tu t’en sortes», sous-entendu «il n’est pas normal que tu sois pauvre».
On retrouve des expressions de cette culture protestante en Suisse. L’hymne national et le slogan «Dominus Providebit» (Dieu pourvoira) sur les pièces de 5 francs en témoignent.
Le don, est-ce une histoire de relations ?
Dans les pays d’origine protestante, celui qui donne le fait en attendant un retour sur investissement. Il espère que son don sera utile et bien utilisé. Et donc, oui, il cherche à établir, par son don, une relation avec celui qu’il aide.
(...)En Europe, dans les pays latins d’arrière-plan catholique, les gens donnent pour faire leur bonne action. Dans les pays d’arrière-plan protestant que sont les pays anglo-saxons et la Suisse (le pays donateur le plus généreux au monde), le don est davantage perçu comme un investissement.
Dans les pays latins, le don du riche pour le pauvre est suffisant pour garantir sa survie, mais insuffisant pour le faire sortir de son état de pauvreté. En terre protestante, on assiste d’abord au don solidaire, au don investissement. Le message que fait passer le donateur est le suivant : «Je t’aide pour que tu t’en sortes», sous-entendu «il n’est pas normal que tu sois pauvre».
On retrouve des expressions de cette culture protestante en Suisse. L’hymne national et le slogan «Dominus Providebit» (Dieu pourvoira) sur les pièces de 5 francs en témoignent.
Le don, est-ce une histoire de relations ?
Dans les pays d’origine protestante, celui qui donne le fait en attendant un retour sur investissement. Il espère que son don sera utile et bien utilisé. Et donc, oui, il cherche à établir, par son don, une relation avec celui qu’il aide.
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Illustration/Photo: © Alliance Presse